La permaculture est un mot que l’on connait sans vraiment savoir ce qu’il signifie. Le but est d’avoir un jardin écologique, d’être en symbiose avec la nature, respecter l’homme, les animaux et tout simplement l’environnement. Vous l’aurez compris, c’est un mode de culture qui prend en compte tous les écosystèmes dans le but de les préserver. Voici quelques conseils pour commencer votre propre permaculture.
Sommaire
Une nouvelle approche du jardinage
La permaculture a pour but de ne pas perturber la nature. Elle doit reproduire ce que la nature fait déjà, c’est-à-dire produire naturellement sans perturber l’écosystème. C’est presque un état sauvage, mais sans pour autant exclure l’homme. L’homme fait aussi partie de la nature, il est donc inclus dans ce système. La permaculture utilise les principes écologiques des savoirs traditionnels, mais aussi novateurs ! Le but n’est pas de revenir au Moyen-Âge, mais plutôt d’adapter nos techniques pour reproduire un écosystème naturel dans sa durabilité tout en restant diversifié et stable.
Concrètement, la permaculture est l’équilibre naturel entre tous les êtres vivants : animaux, végétaux, micro-organismes et Hommes. Dans le domaine du jardinage, c’est le jardinier qui orchestre le tout. Il veille à ce que le sol soit nourri naturellement par les plantes qui y poussent quand elles meurent (compost naturel), que les végétaux les plus robustes protègent les plus fragiles du vent et du soleil, etc. Toutes les surfaces sont optimisées par le jardinier notamment pour l’eau et le soleil. Il faut donc réfléchir à la disposition des plantes dans le paysage afin qu’elles utilisent à bon escient les sources de lumière, d’eau ou d’engrais naturel.
La permaculture est donc un système pérenne où le jardinier utilise les moyens de la nature pour faire prospérer son jardin. Il n’est pas nécessaire de préciser que pesticide et insecticide n’ont aucunement leur place au sein de ce système. Seuls les produits naturels (comme le compost) sont autorisés. Un jardin en permaculture est quasi autosuffisant et respecte tous ses habitants.

Concrètement, quels sont les principes d’un jardin en permaculture ?
- Optimiser les espaces : produire le plus possible sur une petite surface comme faire des plantations en hauteur, sur étages, etc.
- Optimiser les éléments naturels : récupérer l’eau de pluie, diriger vos plantations vers le soleil selon les besoins, etc.
- Faire en sorte que la terre soit vivante : micro-organismes, matière organique, présence de vers de terre, etc.
- Une biodiversité riche doit être présente, laisser au mieux les plantes sauvages, une faune diversifiée, le tout en cohabitation.
- Créer des zones d’activités afin d’économiser de l’énergie. Généralement composé de 5 zones, le jardin en permaculture permet d’établir un planning. La zone 1 est souvent celle de l’activité humaine fréquente, se situant près de la maison du jardinier (potager ou serre) et la zone 5 c’est la vie sauvage où le jardinier laisse faire la nature comme une forêt en lisière.
- Pas de monoculture sur une parcelle.
- Être économique et écologique à la fois : pas d’achat d’engrais, mais plutôt l’utilisation de compost naturel.
- Élever des animaux de la ferme.
- Travailler la rotation des cultures ainsi que la protection du sol en période froide (paillage).
- Ne pas trop perturber la nature du sol, essayer de le travailler le moins possible tout en gardant une bonne productivité.
Le réel but de la permaculture est d’imiter la nature ! Elle produit naturellement, il faut donc essayer de ne pas trop s’écarter de ses méthodes de conception.
Que faire avant de se lancer dans la permaculture ?
La première étape est de dessiner un plan de son jardin et de la façon dont nous allons l’organiser : où placer les haies, les étangs pour mieux créer des abris à oiseaux, créer de la chaleur, etc. Tant de questions importent pour bien démarrer et favoriser les interactions entre les différents éléments, notamment : la nature du sol, sa forme, l’exposition des parcelles (nord, sud, est ou ouest ?), le climat régional, les différentes ressources, etc. Pour résumer, voilà une liste non exhaustive de ce qui devrait apparaître sur votre plan :
- Tous les chemins de passage
- Les points d’eau (mare, étang)
- L’espace récupération de pluie
- Exposition/orientation du jardin
- Maison du jardinier
- L’abri de jardin pour tout le matériel
- L’accès au jardin
- Le bac à compost
- Haies et clôtures
- Les arbres déjà présents (pour les plus imposants)
- Les arbres à fruits
- Le potager et ses futurs fruits et légumes
- L’espace sauvage (vive la nature folle)
- Les parterres des plantes
Sources : Jardiner-malin, Permaculturedesign
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